L'en-je

Perdue, je me suis rendue à l’église à plusieurs reprises, demandant de l'aide au ciel, notamment pour mon chien qui n'a de cesse de me mettre hors de moi. Présentement, lorsque celui-ci réalise une action, je suis stupéfaite.

Ce matin, il n’a pas été nécessaire que j'hurle 100 fois lorsqu’il s’est mis à courir derrière un vélo. Il est revenu, l'air satisfait. Après l’avoir félicité, j’ai souri, regardant le ciel en clamant : « Merci mon dieu ». À la suite de quoi j’ai pensé : « Est-ce que c’est vraiment toi qui m’a aidé ? » Suivi de l'affirmation : « Non, il ne s’agit que de ta persévérance. » Persévérance. Percez et vous verrez. Vous verrez qu’il n’y a que vous, les actes que vous faites ou non. Les actions que vous menez à leur compte, que vous clôturez. Il n’y a que ce que vous donnez, il n’y a que vous et vous seul face à l’immensité du monde et son adversité. Tous ces concepts qui visent à « se libérer de l’ego », ce grand mal du monde. Ces mêmes concepts qui tendent à nous mener vers la réalisation que notre vie est dirigée par une force supérieure et que, dès notre part égotique outrepassée, nous serons libres car pleinement dans l’instant présent, dans la conscience, dans l’éveil. N’est-ce pas là la meilleure manière de continuer dans l’asservissement et la déresponsabilisation ?

« Si une force dirige ma vie, je n’ai qu’à patienter, engourdi, qu’un miracle se produise. » Les miracles sont nombreux mais, à l’image de l’Humain, ils sont paresseux. Si tu ne le titille pas, il ne se montrera pas. La magie c’est comme jouer à ‘’1-2-3 soleil’’, entre mouvement et inertie. Il s’agit de la force cinétique inhérente à la pulsion qui meut chaque chose. Nous sommes les seuls maîtres de nos existences. L’existe-en-se, il ne s’agit bien là que de ce qui existe en nous. Notre intériorité se reflète sur notre Monde. La loi de l’attraction s’explique par l’amour que l’on donne, les sourires associés, les paroles paraboles qui mènent l’être à la réalisation qu’il est. Simplement. Personne ne désir la proximité de quelqu’un qui tire la gueule, équation simple, ne nécessitant pas d’autre composante. La vie nous rend ce que l’on donne. Nous sommes hypocrites lorsque nous feignons que cela nous est inconnu. Notre unique but devrait être de faire le bon, de faire du bien, de donner sans compter mais sans jamais s’oublier. Pas de sacrifice. Pas de sanctuaire, fermé et cloisonnant. L’univers est sanctu-air ; oxygène sacré. Il nous est indispensable, il est équilibre. Nous sommes équilibre car vivant. La vie est équilibre, par définition. Le chemin n’est pas celui de sa recherche, il est inné. Demande-toi plutôt : pourquoi passé-je mon temps à me déstabiliser ? 🖊️ : C.S 📷 : Hyères, par Jean Claude Mothes