Des souvenirs et des cendres

Il manque une petite part de moi, celle que tu as emporté avec toi. Pense à me la rapporter et, s'il te plaît, mets-y de la poussière de fée.

Mes mots ni changeront rien mais ils me donnent l'impression que tu m'entends. Mon âme t'accompagne au plus prés des étoiles petite Sœur. Mon Âme-Sœur. Allume le ciel pour nous, rend le feu et poésie, à ton image, sulfureuse. Montre aux cieux ce qu'est ÊTRE une femme, enflamme l'enfer mon petit brasier, ta place est des 2 côtés. Tu n'es plus seulement dans mon cœur, à présent, tu es en chacune de mes inspirations 🤍

Ma mère t'attends, embrasse la pour moi.

Elle te guidera vers les portes du paradis. J'ai entendu dire qu'ils t'avaient préparé un cabinet de curiosité, une petite place rien que pour toi. Il y a des serpents dans du formol et des animaux insupportables qui courent partout, "comme à la maison". J'espère que tu sens le cosy du moment et que dans un profond soupir ; tu respires. Enfile tes petits chaussons douillets, ils sont fait en nuages, t'as vu comme ils sont confortables ? Tu vas pouvoir arranger la tête de tes nouveaux colocataires, je suis persuadée qu'ils en rêvaient depuis des lustres, bien sûr ! Qui ne rêverait pas de passer sous tes doigts.

Ils savent qu'une part de toi s'éclaterait davantage en enfer alors ils t'ont fabriqué un pass spécial "Luciolle", il te permettra de voyager d'un monde à l'autre, libre comme l'air parce que, toi, tu fais bien ce que tu veux. Il est incrusté d'or et de diamants mais, même additionnés les uns ou autres, ils ne valent pas ta valeur.

Ça scintille. Dès à présent, tout ce qui brille est d'or. Déploie tes ailes, elles dont tu ne mesure pas l'envergure, dépassant tout ce que tu n'aurais osé imaginer.

Je passerai toutes mes nuits au plus proche de toi, pour qu'on danse des heures durant, en se racontant nos vies parfois trépidantes, tristes, mais surtout pleine d'espoir et de lumière.

Ce matin, j'ouvre les yeux en espérant voir ton prénom s'afficher sur mon téléphone. Néant. Je me sens comme perdue dans l'espace temps. Lorsque les gens disparaissent, il ne nous reste plus que nos yeux pour pleurer. Pardonne moi. Pardonne moi de ne pas avoir été là pour toi. Je suis égoïste en écrivant c'est mots, comme si cela ne blessait que moi. Je dois trouver un exutoire à la colère. J'avais pas envie d'afficher mon désespoir, mais tu vaux bien d'inonder le Monde de ta bonté, de ta beauté, et de toutes ces phrases que je rêvais de te dire, si vite, en te serrant dans mes bras de toutes mes forces, jusqu'à en faire sortir tes yeux de tes orbites. Je me sens molle, comme vidée de ma substance. Je nous imaginais toutes les 2, réalisant nos projets et sirotant des cocktails au bord de la méditerranée, le soleil réchauffant nos âmes, l'air iodé nous infusant d'idées. On aurait révolutionné le monde, main dans la main, invincibles contre l'adversité. Je pensais que je rêvais. Pince moi, s'il te plaît. J'ai plus les mots, toutes mes rimes sonnent faux.

Lorsque je reviendrais à Liège, ce sera pour dire "Adieu" à ma meilleure amie. Ce sera donc tout ce qu'il reste de nous ; des souvenirs et des cendres.