Analyse de la mini-cooper

Le pouvoir de l'intention est édifiant, d'une puissance inouïe. Il demande cependant d'être dans un alignement aussi subtile que puissant. Ancre toi dans tes désirs, sois sûre de toi, profondément, prends des décisions, fais des choix, acte, pacte. Même avec le diable, s'il fait partie du chemin. S'il joue dans ton jeu. T'offrant d'oser ton je.

Je me suis perdue ces derniers temps, mes désirs n'étaient plus nobles et pures. Certaines ambitions brûlent de dîner au Baôli en sortant de sa Merco, habillée de Fendi, accessoirisée d'un sac Louis V. J'ai bien failli suivre la route de tous ces copier/coller, sans âme et sans réel but, si ce n'est celui d'être adulées, en manque d'elles-mêmes, perdues au confin de ce qu'elles pourraient être. Je n'oserai pas les nommer ignorantes, qu'en sais-je. En revanche, j'affirme qu'elles sont loin de leur essence. Petits bonbons acidulés.

D'où nous vient cette déconnexion de l'être ? Pourquoi souhaiter être semblables, finissant par être fades. Je les ai observées, étudiées, enviées, à présent j'en suis écœurée. Je ne me sens non pas perdue, mais plutôt en berne, entre les féministes et les... Les quoi ? Je ne sais comment les nommer sans être insultante, et je ne peux l'être. Qui suis-je donc pour oser des mots qui dépassent ma bonté. Quel est donc ce gap qui sépare les femmes ? Je sais que nombre d'entre elles ne comprennent pas mes propos, mais qu'à cela ne tienne, qu'importe, elles n'ont pas mes yeux, ne sont pas dans mes mondes, ne voient pas ce que perçois.

L'analyse de la mini-cooper. Ça me fait toujours halluciner ; toutes pareilles, toutes faites d'or et de paillettes. Elle est où, ta singularité, princesse ? Pourquoi ? Qu'essaies-tu de cacher derrière tous ces édifices ? Pourquoi ne crois-tu pas en ta beauté ? Pourquoi ne crois-tu pas en toi ? En tes valeurs, ton intelligence, ta prestance ? Pourquoi tente-tu tant de te changer ? Pourquoi tous ces artifices ? Ces sacrifices ?

Certainement que dans ton esprit, tu te dis simplement que c'est joli, mais pourquoi ne vois-tu pas cette beauté déjà présente en toi ? À qui tente-tu de plaire ? Qui tente-tu de rendre fière ? À quelle structure, quel schémas, quelle famille, tente-tu de fuir ?

As-tu peur de ne pas être aimée à ta justesse ?

Sans parler de valeur, elle qui n'est qu'un doux leurre, une douleur. Pourquoi n'investis-tu pas toutes tes richesses dans l'accueil et l'acceptation de toi, de ton plein potentiel, de ton étincelance, plutôt que dans toutes ces boules à facettes desquelles tu te maquilles et t'ensevelis au point d'oublier ton chemin et cette femme qui ne demande qu'à briller d'elle-même ? Qu'est-ce qui fait qu'une femme cesse de croire en elle au point de vouloir tout changer de ce qui la compose ? Qu'y a-t-il de si terrifiant dans le fait d'être et d'incarner une puissance aussi douce que complète, prenant une place d'une immensité sans pareil ?

Sans oublier toutes celles qui n'osent pas dévoiler leurs savoirs, leurs acquis, leurs magies. Celles qui ont bien trop peur de perdre en prenant leur place, élevant leur voix, osant leur voie.

Celles qui n'osent pas être belles.

Celles qui n'osent pas l'instruction.

Celles qui n'osent pas être sachantes.

Celles qui n'osent pas être les 3 en même temps. Celles qui pensent devoir faire un choix. Celles qui se retrouvent fébriles face à leur multiplicité.

Celles qui se plaignent que rien ne va. Celles qui parlent de tout ça.

Vient un temps où dire ne suffit plus. Vient un temps où le poids des maux est si lourd qu'il enfonce et englouti au fond d'une marre marécageuse. Engluée, prisonnière de tes propres chaînes. Tu as pourtant la clé. Regarde donc dans ta poche.

Hey, Princesse, t'as pas besoin de te battre, de te taire, ou de ressembler à toutes les autres pour qu'on t'aime. Mais pour cela,

Tu devras apprendre à t'aimer toi-même.